Crise et insécurité alimentaire joue sur la production et les échanges dans le monde. Le maïs, ce n’est plus comme à l’époque d’El Dorado, la céréale des Incas.
Aujourd’hui, avec la mondialisation chaque pays nécessite une diversification alimentaire qui font les beaux jours des traders. L’échange alimentaire qui permet dans le cadre de l’internationalisation de créer des relations bilatérales et d’interdépendance joue sur les prix du maïs.
Ce n’est pas parce que les champs de votre voisin sont foisonnants que la production est destinée au Super U du coin. C’est cette logique qu’il faut à tout prix saisir pour faire la dichotomisation entre la production et l’import.
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Sommaire
- 1 Une similitude entre la production et l’exportation mondiale
- 2 L’exception asiatique pour assouvir les besoins locaux
- 3 Une désorganisation de la filière européenne à la suite du conflit ukrainien
- 4 Ça grince des dents au pays de la tortilla
- 5 L’Union Européenne : le troisième foyer de consommation du maïs dans le monde
Une similitude entre la production et l’exportation mondiale
Au cœur du système économique mondiale, le maïs est une céréale très particulière et moins capricieuse à un seul détail près. La production risque d’être perturbée pour les prochaine années car la céréale est l’une des plus gourmandes en eau.
Or les principaux pays producteurs qui sont aussi exportateurs sont sujets à une baisse drastique de leur hydrographie et de leur nappe phréatique. Même l’Amazonie considéré comme l’un des bassins les plus abondants en eau a perdu 2 mètres de nivelé en 10 ans. Une conséquence qui jouera sur l’exportation les prochaines années.
Voici la liste des principaux producteurs de maïs dans le monde :
- Etats-Unis
- Chine
- Brésil
- Argentine
- Ukraine
- Inde
Au cœur de cette production, les Etats-Unis, le Brésil, l’Argentine et l’Ukraine figurent parmi les premiers pays exportateurs.
L’exception asiatique pour assouvir les besoins locaux
Au cœur de cette production gigantesque de maïs à l’échelle mondiale, la Chine et l’Inde sont les exceptions à l’export. On constate que les deux géants asiatiques sont absents dans le cadre des résultats à l’export.
Un fait qui démontre que la dépendance à cette céréale est aujourd’hui importante pour la sécurité alimentaire de ces deux pays. De fait, nous remarquons aussi que la diversification alimentaire s’est opérée avec l’urbanisation galopante. Désormais, le prototype de mangeurs de riz des deux pays n’est plus exactement le même qu’il y a 20 ans.
Les deux pays consomment variés et ont des besoins de plus en plus gros dans toutes les variétés de céréales. Particulièrement en Inde où le maïs est aussi un met nécessaire pour l’élevage ovin.
Une désorganisation de la filière européenne à la suite du conflit ukrainien
Les marchés régionaux risquent d’être désorganisés pendant de nombreuses années. En effet, l’Ukraine est cinquième productrice de maïs dans le monde. Ce marché est principalement voué à l’exportation.
La France qui figure aussi comme un excellent élève en matière d’export observe une production moins importante mais tout aussi compétitive. En revanche, les pays comme l’Espagne, l’Italie ou les Pays Bas risquent de trinquer au cours des prochains mois.
Ça grince des dents au pays de la tortilla
Le Mexique est après le Japon le second pays le plus dépendant de l’importation de maïs dans le monde. Sa production locale qui est conséquente n’est pas assez abondante pour nourrir un pays de plus de 110 millions d’âmes. En plus d’être la nourriture séculaire et la base de l’alimentation dans le pays, l’augmentation du prix du maïs cause des maux sociaux impressionnant dans le pays depuis plus de 10 ans.
Si certains pays ont connu ces dernières années la crise du pain en Afrique, le Mexique est sujet à des émeutes et conflits sociaux violents lorsqu’augmente le prix de la Tortilla. Cette galette de maïs qui est la base de chaque repas.
Cette désorganisation risque aussi d’avoir des effets désastreux en Égypte et en Iran o ù la sécurité alimentaire est en danger. Ces deux pays sont eux aussi très dépendants de l’import de cette céréale. Le même constat est applicable en Colombie qui est à ce jour le 9e importateur mondial.
L’Union Européenne : le troisième foyer de consommation du maïs dans le monde
La France reste un pays qui produit énormément dans le cadre de l’agro-alimentaire. Le blé, le maïs ou le tournesol ne sont pas en soi des filières en danger dans notre pays. En revanche, c’est la logique des échanges à l’international ou dans le cadre du marché communautaire qui désorganise tout.
En effet, nous produisons, exportons et importons. Cette logique est aussi dûe à la demande et à la recherche client qui est aussi là pour faire régner la loi du commerce international. Tout le monde est interdépendant et c’est dans cette optique que le marché mondial du maïs doit-être envisagé.