La désorganisation des marchés et la crise économique qui surgit des conflits mondiaux sont littéralement en train de changer la donne des prix dans le monde.
Nous observons tous les jours des fluctuations à la hausse sur les produits carnés ainsi que le blé. Toutes les matières premières alimentaires trinquent et le riz ne fait pas d’exception.
D’ailleurs, certains rayons commencent à être vide et la pénurie de riz se ressent à Paris. Cette affirmation est aussi l’occasion de faire le point sur la production mondiale et l’export de cette céréale.
Dans cette course à la production, on comprend aisément que l’Asie mène la danse. Nous dirons que la mousson est le phénomène climatique particulièrement favorable à la riziculture même si d’autres régions dans le monde la pratique.
Sommaire
La Chine : le producteur incontesté dans le monde au cœur d’une politique alimentaire particulière
Ce rappel est très important pour comprendre la logique du marché dans le monde et comprendre les pénuries dans certaines régions occidentales. Il faut comprendre que le riz n’est pas un marché comme le blé.
C’est d’abord une céréale produite pour assouvir les besoins locaux des populations asiatiques. C’est donc en second ressort que l’excédent de production est commercialisé dans le cadre des échanges internationaux.
Sans aucune surprise, la Chine reste le premier producteur mondial mais du tout le premier exportateur. La Chine a une politique rizicole qui vise d’abord à nourrir sa population. Mieux encore, elle achète en masse des terres agricole en Afrique comme au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou au Nigéria. Cette production est ensuite réexportée vers la terre natale pour alimenter les besoins de plus d’1 milliards d’individus.
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Les autres candidats dans la course à la production mondiale
L’Asie tropicale figure sans étonnement parmi les producteurs de riz dans le monde dont voici le classement :
- Inde
- Indonésie
- Bengladesh
- Viêt Nam
- Thaïlande
- Birmanie
- Philippines
- Japon
- Brésil.
Au cœur de cette production mondiale, on observe aussi que seule 10% de la production en moyenne serait voué à l’export pour les pays asiatiques. C’est donc pour cette raison que sur nos étals nous retrouvons des riz venant d’autres contrées autres qu’asiatique. D’ailleurs, en France, même le riz de Camargue produit en infime quantité par rapport aux géants asiatiques est disponible en magasin.
Ainsi, il faut d’emblée saisir que si la production baisse dans le monde à cause des inondations et pluies diluviennes en Asie, les marchés européens seront forcément perturbés. De plus, beaucoup de pays asiatiques et africains sont aussi dépendant de l’importation du riz dans leur politique alimentaire.
Les principaux exportateurs de riz dans le monde
On remarque que dans la course à l’exportation le classement fluctue. Ceci est aussi dû au profit généré par certaines puissances. A titre d’exemple, on retrouve les Etats-Unis en tant que 5e exportateur mondial.
En effet, la Louisiane propice à la production du riz rouge vise une production performante à l’export. D’ailleurs, la vallée du fleuve Mississipi est vouée à cette économie capitaliste à l’export. Notamment vers l’Afrique et l’Amérique centrale qui sont des marchés porteurs. Chez nous, c’est la marque Uncle Ben’s qui manifeste ce succès de l’exportation ricaine.
Enfin, les principaux exportateurs dans le monde sont les suivants :
- Thaïlande
- Viêt-Nam
- Chine
- Inde
- Pakistan
Ces pays jouent une part conséquente dans l’exportation. Néanmoins, les parts sont minimes comparées à la production totale. Si nous prenons le cas de la France, nous dirions que les riz de qualité sont alimentés par les standards que nous connaissons comme les Basmatis. Cette sélection de grain est donc préconisée pour l’export et connaît une inflation sans précédent.
L’avenir du riz dans le monde est donc menacé
La crise du climat, les considérations économiques et la perturbation des échanges à cause des conflits stratégiques redéfinissent la carte d’exportation du riz dans le monde. C’est d’ailleurs la même chose qui se produit avec le blé. La désorganisation de la filière Russe et Ukrainienne pousse à se fournir en Australie ou en Argentine où les sécheresses causent du tort à la filière.
Le riz est lui aussi victime de toutes ces conséquences. Cette incidence joue donc en premier lieu sur les prix. Mais aussi sur la sécurité alimentaire du monde où chaque producteur est aussi dépendant de plusieurs facteurs. Le quiproquo est apparent entre le besoin alimentaire en local et la nécessité de faire rentrer des devises pour les pays exportateurs.
Une logique où le client le plus offrant peut lui aussi faire main basse sur la production dans un contexte mondial social brûlant.