Nos licornes françaises de la Fintech sont-elles en train de snober l’Afrique. C’est peut-être ce que l’on ressent avec la percée vertigineuse que réalise cette licorne brésilienne en Afrique. En effet, Lydia devrait peut-être elle aussi tenter l’aventure africaine au cœur de marché moins ambitieux mais qui cumulé rapporte gros.
Dakar, Abidjan, Libreville ou Yaoundé sont des places financières qui ne devraient pas être négligé. Des marchés où la France exerce encore une influence très importante.
Va-t-on laisser encore une fois de plus la place aux licornes chinoises sur ce terrain. En attendant, Ebanx impose son carnaval de Rio sur les économies les plus saines de l’Afrique. Un retard que la France néglige et qui pourrait lui coutait cher.
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Sommaire
- 1 Ebanx : la passerelle de paiement mobile entre entreprises et particuliers
- 2 Un marché représentant 50% de la richesse produite en Afrique
- 3 L’Afrique : l’avenir de la croissance et du paiement mobile dans le monde pour les décennies avenir ?
- 4 Une percée au cœur du e-commerce en Afrique anglophone grâce à son application de paiement mobile
Ebanx : la passerelle de paiement mobile entre entreprises et particuliers
Ayant traité plus d’un milliard de dollars de paiement mobile l’année dernière, la licorne brésilienne des solutions de paiements mobiles n’entend pas en rester là. Présente au cœur de quinze pays latino-américains. 2022 est l’année qui jette le cap sur l’Afrique. Les relations sud-sud, c’est en tout cas la stratégie que confirme cette licorne pour confirmer son hégémonie sur l’Afrique. Ce marché qui lui permet de déployer ces tentacules sur un autre continent est d’ailleurs très bien orienté.
Ebanx pour étendre son empire du paiement digital sécurisé se dirige tout simplement vers les économies les plus matures et porteuses d’avenir d’Afrique. Principalement d’ancienne colonie anglaises telles que le Nigéria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Égypte. Entretenant des relations commerciales portuaires depuis de nombreuses années avec le Brésil, l’Afrique du Sud via le voisin angolais et le Nigéria deviennent les portes d’entrée de ce marché en Afrique.
Un marché représentant 50% de la richesse produite en Afrique
Les pays visés par cette nouvelle conquête de marché ne sont pas sans intérêt pour la licorne brésilienne. Ces pays produisent énormément de richesses et comptent parmi les premières économies d’Afrique. Si le continent africain est très souvent vu de manière péjorative (pauvreté, sous-développement, terrorisme…), les places financières que sont Abuja, Nairobi, le Caire ou Johannesburg ont un poids certains en tant que capitale financière.
C’est exclusivement par ces villes que transitent la production de richesse. Bien que l’ensemble des habitants n’utilisent pas le paiements mobiles, Ebanx est la solution de paiement idéal pour le businessman, les entreprises ou les personnes travaillant avec des devises étrangères à l’international.
En développant son système de transaction financière, la licorne française grapille les sous là où personne n’est encore présent. Une façon de mieux s’imposer dans l’hémisphère sud là où les licornes américaines, chinoises et françaises sont trop préoccupées par les économies du nord.
L’Afrique : l’avenir de la croissance et du paiement mobile dans le monde pour les décennies avenir ?
C’est une question qu’il faut absolument se poser. L’apogée atteinte en Occident démontre aussi les faiblesses des économies quand l’inflation et la crise sortent leurs griffes. L’Afrique, ce n’est pas que l’histoire de multinationales françaises ou anglaises comme Areva au Niger. C’est une façon aussi de mieux consolider son marché.
D’ailleurs, l’ancien ministre de l’Environnement, Jean Louis Borloo démontrait déjà l’intérêt pour la France de l’électrification de l’Afrique comme facteur de croissance. Une révolution économique qui met trop de temps à s’instaurer de partout. Néanmoins pour l’heure, développer les services financiers des licornes françaises ne doit pas être négligé. Pour l’heure, c’est le Brésil qui s’en charge.
Une percée au cœur du e-commerce en Afrique anglophone grâce à son application de paiement mobile
Ebanx est devenue licorne sud-américaine en proposant sa méthode de méthode au cœur du e-commerce en Amérique latine. Là où certaines applications de paiement mettent des freins aux économies du sud, la licorne brésilienne a pu confirmer son autorité dans ce domaine. A l’heure actuelle, c’est cette voie qui est aussi envisagé pour les pays africains dans lesquels elles s’implantent. Notamment en Afrique du Sud où le commerce électronique et internationale est en pleine vitalité.
N’oublions pas que ce pays est la première puissance économique d’Afrique. Autrement dit, Ebanx tente de reproduire le même modèle d’intégration de l’autre côté de la rive sud de l’Atlantique. Cette longueur d’avance assumée est l’occasion de lever toujours un plus de fonds, de s’insérer régionalement au cœur d’un nouveau continent.
Puis surtout de pouvoir être le premier avant que d’autres licornes tentent d’infiltrer le marché. Là où les Fintech des pays occidentaux manquent à l’appel, le Brésil peut renforcer ses capacités. Ce premier regard est aussi l’occasion pour d’autres licornes françaises pour commencer la conquête des pays francophones africains.
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